Histoire
Accueil Remonter Peinture Modelisme Guitare

Accueil Histoire Documentation Plans Modèle réduit Conclusion

1891--1895 :

1895--1899 :

1899--1928 :

 4 années pour se décider.

 4 années pour concrétiser.

 29 années pour utiliser.

Décision :
Les chemins de fer économiques parurent la panacée aux problèmes de circulation en montagne vers 1890. Cependant, ils souffraient, dès leur naissance des mêmes maux, à peine atténués, que le réseau ferroviaire normal. Ils étaient rendus plus fragiles par l'absence de garantie financière de l'État.
Dès l'année 1875, la
Société générale de la tarentaise projette d'ouvrir une ligne d'Annecy à la station thermale de Brides où elle possède des équipements.
Lancée en 1840 par la province de Tarentaise, Brides est à l'époque un petit centre mondain, qui souffre beaucoup de la fiabilité de ses communications avec le reste du monde.
Peu après 1880, la
Société générale de la tarentaise, confrontée à de gros problèmes dans l'obtention de la concession de la section d'Annecy, disparaît. Le P.L.M. sera chargé, après l'ouverture de la ligne Saint-Pierre d'Albigny-Albertville d'assurer la liaison Albertville-Moûtiers.
Brides est encore à 6 Km de la gare !
En avril 1891, MM Alesmonière et Franck présentent au conseil général une demande de concession.
« Tous les ans, au sortir de l'hiver, les talus s'éboulent sous l'influence du dégel, et la chaussée se soulève par places. En été, l'activité de la circulation amène rapidement des frayés et des flaches dans une chaussée déjà usée. » (D.C.G. de Savoie 1894 p 30)
Le 6 mars 1893 estime « l'établissement du tramway irréalisable au point de vue financier » : la route est trop étroite, il faudrait installer des contre-rails.
En 1894, la candidature d'Alesmonière est rejetée pour conserver celle de Franck !
Le  4 mars 1895, les projets d'exécution sont définitivement agréés après la substitution à Mr Franck de la
Compagnie des Voies Ferrées des Alpes Françaises.

Concrétisation :
Le conseil général fait régulièrement le point sur l'avancement des travaux.
On projette de prolonger de Brides à Pralognan : 18 Km avec des rampes de 5 a 10% et la traversée du Doron de Champagny sur un viaduc.
Début 1886, aucun chantier n'a encore ouvert, la
Compagnie des Eaux Minérales et Thermales de Brides et Salin s'impatiente : Franck peine dans ses négociations avec le P.L.M. et pour la construction de la sous-station électrique qui alimentera le tramway.
En 1897 la
Compagnie Fives-Lille entre en scène. Le 13 septembre 1899, sans trop de cérémonie, la ligne est ouverte à l'exploitation.

Exploitation :
Le courant était fourni par une petite usine établie à Brides au bord du Doron des Allues, après une conduite forcée de 200 m de long. Le courant électrique continu de cette usine servit longtemps à l'éclairage de la station thermale .
Les voitures étaient peintes en jaune vif et leur garage en bois s'allongeait au pied de la pente de Champoulet, à la sortie de Moutiers.
Chaque année, du 15 octobre au 15 avril, le service était suspendu car la route de Brides n'était pas suffisamment déneigée pour dégager les rails. De plus les hôtels étaient fermés en hiver.
« 
Vite regagnons le tramway électrique à Salins. Les baigneurs l'ont envahi, car la navette entre Brides et Salins lui fournit un singulier élément d'activité. Et de nouveau nous roulons, d'abord en plaine : mais pas plus tôt la route a-t-elle franchi le Doron pour s'établir sur sa rive gauche , voilà qu'on se met à grimper et grimper encore, avec des courbes et des inflexions d'assez court rayon. Le tramway lentement gravit la rampe à la vitesse très raisonnable de dix kilomètres à l'heure, et le décor défile et se modifie avec une étonnante variété, que le temps s'écoule, et qu'on est arrivé avant qu'on ait songé à la longueur de la route. A peine a-t-on franchi le saut du lièvre, que voilà Brides au milieu de son cadre merveilleux de montagnes et de verdure » (Georges Espitalier 1900)
Avec la guerre de 1914 vient, comme partout, le temps des désillusions. Dés 1910, la
Compagnie des voies Ferrées des Alpes Françaises, à bout de souffle, a dénoncé la convention qui la liait au département.
En 1911 les frères Bernard, entrepreneurs de transport, constatent l'état déplorable des installations et envoient une facture de 10754F pour remise en état des voitures et reconstruction du dépôt. Le service perd de son prestige et de ses voyageurs.
76000 en 1912
64000 en 1927
En 1927, le département étudie la mise en service d'un électrobus (trolleybus)
Le 20 octobre 1928, le petit tram effectue son dernier voyage, les rails disparaissent dès le mois de décembre.